L’installation du jeune enfant lors des ses activités à table.

La question de l’installation se pose assez vite lorsque l’on a un jeune enfant, souvent d’ailleurs pour la prise des repas avec le choix d’une chaise haute.

J’élargirais cette réflexion à l’installation du jeune enfant à table, pour la prise des repas (en D.M.E mais aussi dans une alimentation plus classique) mais aussi de ses activités de manipulation.

Le choix de l’installation va évoluer avec les capacités motrices et posturales de l’enfant. Vous comprendrez vite qu’il n’y a pas de réponse unique.

L’installation doit permettre à l’enfant d’être disponible pour entrer dans ses activités de manipulation, d’interaction, de repas. Il doit répondre à son besoin de confort et de sécurité affective.

Le soutien du tronc (du bassin à la tête) aura son importance pour que l’enfant puisse libérer ses membres supérieurs, et pour favoriser son interaction. Lorsque l’enfant est insuffisamment maintenu (par rapport à ses capacités posturales), il met son énergie et son attention pour se tenir. Il se contracte, se met parfois en apnée : il a recours au tonus pneumatique. On sera attentif à ce que son dos soit calé au fond de son siège, avec une légère inclinaison au besoin, et que l’assise ne soit pas trop large. On bannit donc les « sièges tout terrain » qui vont du bébé au grand enfant, du moins pas sans réducteur de siège.

Pour les enfants qui tiennent assis sans appui, les chaises évolutives en bois ont l’avantage de pouvoir s’ajuster en profondeur d’assise, et en hauteur tant pour l’assise que pour les appuis des pieds. Les pieds et les avant-bras peuvent se reposer également sur la table (ou la tablette). On évite une hyperextension axiale. Là encore la disponibilité de l’enfant à son activité est favorisée.

On remarque aussi parfois que l’enfant peut venir glisser ses pieds sous ses fesses. Il recherche par cette action une asymétrie de ses points d’appui. En modifiant ses appuis posturaux, il libère son membre supérieur dominant.

On sera aussi attentif à l’emplacement de l’installation dans la pièce de la maison. Vous avez peut-être déjà été dans une situation de travail où vous étiez dos à la porte, ou avec du passage juste derrière vous. Quel inconfort non ? On veillera aussi ce que « l’arrière fond » permette à l’enfant d’être là encore dans les meilleures dispositions pour être à ce qu’il fait : sur les genoux de ses parents, ou dos à un mur plutôt qu’avec du « vide » derrière lui.

L’enfant bien positionné va pouvoir devenir acteur de ce qui se passe autour de lui, dans la prise des informations sensorielles et le choix des actions à effectuer. Il sera aussi plus disponible aussi pour pouvoir être dans un accordage tonico-émotionnel.

WAROQUIER Céline, psychomotricienne D.E.

Nouvelles conditions d’accueil Covid 19

Voici l’infographie que j’ai réalisé en vue de la réouverture du cabinet lundi 11 mai.

Pour les bébés, pensez à apporter un lange pour éviter de poser votre bébé à même le tapis malgré la désinfection.

Pour les enfants qui viennent pour les troubles graphomoteurs, pensez à prendre sa trousse personnelle.

Les paiements seront possibles par virement bancaire. Dans le cas où vous payez par chèque, préparez le à la maison ou amenez votre stylo. Evitez le paiement en espèce.

Je reste disponible pour toute question supplémentaire.

A très bientôt

Céline Waroquier, psychomotricienne D.E

Accompagner son bébé jusqu’à la position debout

Dans les précédents articles, nous avons abordé comment accompagner bébé dans son développement psychomoteur sur le ventre, dans ses retournements, jusqu’à la station assise. Nous allons maintenant voir comment l’accompagner jusqu’à la position debout, et pour cela quoi de mieux que d’observer directement bébé?

L’accès au redressement et à la verticalité est une étape très attendue chez tout parent, les prémices à la marche.
Depuis plusieurs mois, au sol, l’enfant explore ses appuis par les retournements, le ramping ou le 4 pattes, et cherche petit à petit la verticalité. Il expérimente, encore et encore. Il est félicité par l’adulte et soutenu, encouragé dans ses expériences sensorimotrices. Il se muscle, apprend à gérer ses déséquilibres et à se rattraper en tout sécurité. Par un savant mélange d’enroulement de l’axe, et de rotations des ceintures (épaules et bassin), il finit par trouver des appuis stables qui lui permettent de se redresser jusqu’à la station debout en poussant sur ses jambes. Son corps entier est en action à la recherche des bons appuis et de son équilibre. Il peut alors expérimenter le monde d’une vue nouvelle.
Il affine encore son redressement en adoptant ensuite la position du « chevalier servant ». Petit à petit il lâche une main, et attrape un jeu qui est à portée, voir commence à se retourner pour attraper un objet présenté sur le côté, ou vous regarder (il dissocie le haut et le bas du corps, déverrouille ses articulations et gagne en fluidité de mouvement).

Lorsqu’il contrôle un peu plus son équilibre, il pourra adopter la « position de l’ours » et se relèvera sans autre appui que le sol.

Alors concrètement, comment accompagne t’on son bébé vers cette nouvelle acquisition? L’adulte aménage l’environnement et favorise les conditions pour que l’enfant puisse être acteur de son développement. Pas question de hisser l’enfant, l’adulte va plutôt lui permettre de trouver les justes appuis au sol, d’expérimenter. On proposera des supports à différentes hauteurs pour l’aider à se redresser.
On favorisera la mise en place des “niveaux d’évolution motrice” en l’accompagnant dans sa motricité spontanée plutôt que de le mettre dans des situations où l’enfant serait “coincé” et passif.

WAROQUIER Céline, psychomotricienne D.E